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Ostéopathie et mâchoire

Dernière mise à jour : 21 oct.


La mandibule (os du bas de la mâchoire) est un des composants essentiels du système postural.

Elle peut-être impactée par des douleurs, claquements, blocages ou être responsable, par des déséquilibres subtils de tensions à d'autres endroits du corps (sans pour autant se manifester).


Pour cette raison, l'Ostéopathe peut-être amené à travailler les différents éléments du système manducateur (ligaments, muscles, etc.) afin de soulager des problématiques locales ou des problématiques plus à distance, s'il estime que cela est nécessaire dans son traitement.

Il peut également manipuler le système manducateur en prévision d'un traitement orthodontique (ou en cours de traitement, si une gêne se fait ressentir).


Comment cela s'organise ?


La mandibule s'articule avec les deux fosses mandibulaires des os temporaux, en avant des conduits auditifs externes : il y a donc deux articulations temporo-mandibulaires qui doivent travailler conjointement.


Entre la fosse mandibulaire et le condyle, on trouve un disque articulaire (=ménisque), de consistance fibro-cartilagineuse, qui sert d'amortisseur et facilite le glissement du condyle lors des mouvements d'ouverture et de fermeture de la bouche. Le tout est protégé par une capsule et maintenu par des ligaments (ligament sphéno-mandibulaire, ligament stylo-mandibulaire, etc.). Les ligaments assurent une stabilité à l'articulation.



Les muscles de la mastication sont puissants et servent à réaliser les mouvements d'ouverture/fermeture de la bouche, de diduction (mouvement sur les côtés), d'antépulsion (avancée de la mâchoire) et de rétropulsion (recul de la mâchoire). Ils sont au nombre de 8 (4 de chaque côté) : les masséters, les ptérygoïdiens latéraux, les ptérygoïdiens médiaux et les muscles temporaux. Ils disposent tous d'une attache solide sur le crâne et c'est, en partie, leur travail qui module le développement du crâne pendant la croissance.


Les muscles masticateurs et la langue sont des muscles puissants et toute asymétrie de tonicité aura des conséquences sur le centrage du condyle dans la fosse mandibulaire. Ce défaut de centrage peut user le disque et ainsi perturber les fonctions de mastication, déglutition, phonation, bâillement et respiration et occasionner des symptômes (douleurs musculaires, craquement, acouphènes, oreilles qui se bouchent, etc.).


Les malpositions dentaires ou malocclusions


Les dents sont au nombre de 32 chez les adultes et 20 chez l'enfant (la denture définitive est acquise vers 12-13 ans; à l'exception des dents de sagesse). Les dents sont réparties sur 2 arcades : l'arcade maxillaire (ou supérieure) et l'arcade inférieure (ou mandibulaire). L'arcade du haut est normalement plus large que celle du bas. Les prémolaires et les molaires sont formées de sillons (creux) et cuspides (monts) qui permettent un engrenage optimal entre les deux arcades. Si cet engrenage ne se fait pas correctement, on parle de malocclusion.


Les orthodontistes ont défini une classification pour les différents types d'occlusion.


C'est la classification d'Angle :


- Classe I (ou normocclusion) : en principe, la cuspide antérieure de la 1ère molaire maxillaire doit s'encastrer dans le sillon de la 1 ère molaire mandibulaire


- Classe II : la cuspide postérieure de la 1ère molaire maxillaire s'encastre dans le sillon de la 1ère molaire mandibulaire


- Classe III : la cuspide postérieure de la 1ère molaire maxillaire s'encastre dans le sillon de la 2è molaire mandibulaire


A cela, peut s'ajouter des rotations des dents, des béances, des chevauchements, des articulés inversés, etc.

Il peut aussi s'ajouter des malocclusions squelettiques (rétrognathisme ou prognathisme) qui nécessitent, dans certains cas, une intervention chirurgicale.







Notez que le schéma précédent montre bien que le type occlusal se répercute sur la posture globale du corps.


Les causes de malocclusion sont multiples :

- post-traumatique : après un choc (directement sur la mandibule, sur la face ou le crâne). Les chocs dans l'enfance peuvent entraîner des dysfonctions qui vont perdurer toute la vie et retentir sur la croissance de la mâchoire.


- absence d'une dent (agénésie dentaire) ou, au contraire, dents surnuméraires.


- perte précoce des dents ou extraction dentaire non compensée par une prothèse : les dents à côté ou en regard (sur l'arcade opposée) peuvent se déplacer ou s'incliner pour occuper le vide laissé par la dent manquante (d'où la nécessité de combler au plus vite les espaces)


- prothèse dentaire ou obturation de morphologie inadaptée


- succion d'un doigt


- position inadéquate de la langue au repos et/ou interposition de la langue entre les dents lors de la déglutition


- bruxisme (c'est le fait de serrer des dents)


- classe orthodontique (II ou III) et/ou classe squelettique (prognathisme ou rétrognathisme) qui ne permettent pas un engrenage optimal des deux arcades


Que fait l'ostéopathe?


L'Ostéopathe évalue la mobilité articulaire et fait des tests palpatoires pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'asymétrie sur la tonicité des muscles masticateurs pouvant entraîner un fonctionnement anormal des articulations temporo-mandibulaires.

Si besoin, il effectue des manipulations intra ou extra-buccal pour relâcher les tensions musculaires et redonner de la mobilité à l'articulation.

De part le lien étroit entre le crâne et la mâchoire, il fait également une évaluation précise du crâne (mais aussi des cervicales, du thorax etc. En fait, il teste toutes les structures qu'il pense pouvoir être en lien avec la symptomatologie rencontrée par le patient).

Pour plus d'explications sur les manipulations crâniennes, vous pouvez vous référer à la page "Ostéopathie crânienne".

Vous pouvez consulter votre Ostéopathe pour les symptômes suivants :

- douleurs musculaires à type de crispation, courbatures (c'est ce que l'on appelle le bruxisme)


- sensibilité dentaire inexpliquée (qui peut être lié à des frottements/pressions excessives = bruxisme)


- douleur à la mastication, la déglutition, le bâillement, etc.


- névralgies (élancement/décharge/sensation de chaleur sur le visage et la mâchoire)


- craquement, ressauts, blocage de l'articulation de la mâchoire


- en accompagnement d'un traitement orthodontique et/ou une chirurgie maxillo-faciale


- acouphènes


- otalgie (=douleur dans l'oreille) inexpliquée


- impression d'oreille(s) bouchée(s)


- vertiges


- céphalées ou migraines


- hypersalivation ou au contraire, sensation de bouche sèche


- douleurs cervicales


Il est important de comprendre qu'en agissant tôt chez le nourrisson et le petit enfant, l'Ostéopathe peut corriger des dysmorphoses faciales de croissance et ainsi orienter l'avenir orthodontique du jeune patient.

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